Supplément gratuit

Deuxième rapport après déjà 10 jours d'Irlande, ne peut être vendu séparément.



J'annonçais dans mon précédent post que la vie ici était un poil plus chère. Finalement, après avoir parcouru quelques grandes surfaces (pas très grandes d'ailleurs), je m'aperçois que tout est généralement nettement plus cher. Par exemple, une baguette coûte 1,69 euros tandis qu'une bouteille de Coca-Cola de 2L dépasse les 2 euros dans l'Eurospar du coin. Quand on sait que le pain est la base de mon alimentation...



Dans la série des choses auxquelles je n'avais pas pensé, citons des prises électriques différentes. Cette fois-ci, c'est basé sur le système anglais, qui n'a rien à voir avec le système américain. Le voltage irlandais est heureusement identique au voltage français, je n'ai donc besoin que d'un vulgaire adaptateur.



J'étais également totalement à l'ouest concernant la langue irlandaise. C'est la première langue officielle de la République d'Irlande, devant l'anglais. Je n'entends personne la parler, mais tous les panneaux de signalisation pratiquent le double affichage. Ainsi, même les noms des villes ont des équivalents celtiques.



Autre histoire, je suis confronté à un problème de taille actuellement : comment traverser la route sans me faire écraser ? J'ai bien compris que les voitures roulent à gauche, mais je continue de vérifier s'il n'y a pas de véhicules du mauvais côté de la route, et je n'arrive toujours pas à prévoir où les automobilistes seront 10 secondes plus tard, notamment au niveau des carrefours. Dans un tel cas d'imbécilité, prudence est plus que jamais mère de sûreté.



Enfin, un détail amusant. Quand les emballages de papier toilette français affichent des fleurs ou des feuilles, les emballages irlandais affichent lapinous, chatons et bébés chiens (au choix). Drôle de symbolique...



Re: Hi biloute ! Ici biroute...




Alors, dans l'ordre...



Le vol s'est très bien passé, mais Bob n'était pas là à l'arrivée, donc j'ai essayé de le joindre sur son portable depuis une cabine. Et là je suis tombé sur une femme qui n'avait rien à voir. Je raccroche de mon appel de dix secondes et la machine avale ma pièce de 2 euros. Je suis complétement paumé mais un mec me voit déambuler pendant 10 minutes et me propose de l'aide. J'ai finalement pu avoir Bob en ligne grâce au téléphone du mec et il m'a donné rendez-vous 20 minutes plus tard. Mais rien de grave.



A propos des bagages, je n'avais rien compris. Je croyais que c'était 15kg par bagage enregistré... Or c'est par passager. Mes 23kg de valises et moi se sont retrouvés à devoir payer 64 euros d'excédent. Avec seulement 25 euros de liquides sur moi et un compte à sec, je n'ai pas l'air d'un con. Je demande au guichet s'il est possible d'envoyer une facture payable plus tard, ce n'est pas possible. Seule solution, un numéro de carte bleue valide. Il est 7h30 : mon père est au travail, Martine aussi, je ne vois que ma mère. Je récupère son numéro grâce à une gentille hôtesse qui utilise pour moi les Pages Jaunes en ligne. La (méchante) prescriptrice téléphone pour moi : elle tombe sur José et lui demande cash son numéro de carte. Comme je suis derrière une vitre, je ne peux même pas lui parler et il n'a donc aucune preuve que je suis bien à l'origine de cette demande. Peu importe, il accorde une aveugle (et sourde) confiance à cet appel : je suis sauvé, je peux embarquer !



Niveau logement, c'est la folie ici : la demande est largement supérieure à l'offre et les gens s'arrachent des chambres indécentes à des prix de dingue. 400 euros par mois pour une petite chambre dans une maison décrépite, ou alors 350 euros en chambre partagée... Mais pour répondre à la question : oui. J'ai visité une maison (pas top), je devais voir un appartement, mais la soeur de Bob m'a proposé une chambre dans son cottage. Offre que j'ai saisi. Double Teen Combo compte rester dans la famille d'accueil qu'elle avait trouvé avant de venir, on a communément abandonné l'idée de vivre ensemble.



Niveau boulot, Bob est vraiment cool oui. Pour l'instant j'aide au développement du site web BlastSpace et je donne des coups de main à ceux qui en ont besoin. Mais Bob a pour projet de m'envoyer en Belgique pour mieux y formater et développer l'esprit Blastbeat. Je ferais des allers-retours en avion. Concernant les horaires, les gens travaillent généralement de 10 à 18 heures mais rien n'est gravé dans la pierre. Vu que je suis le rythme de Bob actuellement, j'étais debout samedi comme dimanche. Je verrais comment ça se passe pour la suite, mais ça ne me dérange pas. Le salaire est bien comme convenu oui.



Oui aussi pour les concerts de vendredi (Derry, Irlande du Nord) et de samedi (Dublin). Le niveau était très bon et les morceaux joués étaient originaux. Juste reconnu une reprise de Master of Puppets et c'est tout. Il faudrait s'arranger pour que Tata et toi veniez un week-end durant lequel un concert a lieu. Le studio dans lequel j'ai vécu est très bien et oui je l'ai eu gratuit (il est situé sur la même parcelle de terrain que la maison de la mère de Bob).



Le peu que j'ai vu de Dublin est très joli, surtout le centre. Pas encore pris le bus. Le coût de la vie est un poil plus cher.



Je mange du porridge avec du miel et des myrtilles au petit déjeuner, des sandwichs O'Brien avec de la mozzarella, des tomates et du pesto le midi, et ce que l'on me prépare le soir (variable). Je bois du Sprite, du Coca-Cola, du Tropicana, du lait, du thé (beaucoup), du vin australien, du vin espagnol et de l'eau.



Voilà.

I can't believe the news today

David me chantait sans arrêt Sunday Bloody Sunday durant ma tournée française. Référence évidemment à U2 et à l'Irlande, vu que j'ai mes fesses a Dublin maintenant.



Il faut savoir que je reste chez mon maître de stage en attendant de trouver un logement, dans un studio très proche de la maison. Je dors dans le studio, je prends mes repas en famille dans la maison. Celle ci est idéalement placée et possède une magnifique vue sur la mer. Et voilà que ce matin durant le petit déjeuner, la mère de mon maître de stage me parle de Bono, qu'elle a connu tout petit. "Quand je serais riche, je voudrais vivre ici" lui aurait-il lancé. Faute d'avoir pu acheter sa maison, il vit 1 mile plus loin, dans la même rue. On appelle ça de la préméditation.




Quand t'es dans le brouillard

Je me doutais que mon retour serait long. Levé à 8h30 heure canadienne, décollage de Calgary à 18h, transfert par Londres, puis atterrissage prévu à Bruxelles à 16h30, soit 24 heures de voyage où l'on reste plus ou moins éveillé. Bon ça c'est la théorie. En pratique, à l'approche des îles britanniques, on survole un magnifique tapis de nuage qui en recouvre l'intégralité.



Vraiment, dans l'avion, c'est joli : les nuages représentent un motif parfait éclairé par le soleil levant. Je m'imagine alors que les gens en dessous ne doivent voir qu'un ciel gris et nuageux, et qu'ils ignorent complétement que le soleil rayonne finalement au dessus de leurs têtes. C'est là mon erreur : je pense aux gens en dessous des nuages, mais les gens sont en fait dans les nuages. Je m'en rends compte à l'atterrissage quand la piste ne se montre que dans les ultimes mètres de la descente. Le brouillard est hyper épais et ralentit le trafic aérien. On s'aperçoit rapidement que pas mal de vols sont déjà annulés. Puis c'est le tour du nôtre, alors que l'on devait partir dans 30 minutes.



Le cauchemar commence maintenant. Le brouillard risque de durer plusieurs jours, les prochains vols sont déjà compromis, ll faut donc rallier la France par l'Eurostar. Et les bagages ? A nous de les retrouver dans un immense bordel : avec tous les transferts annulés, le personnel de l'aéroport balance depuis quelques heures des milliers de bagages sur les tapis. Les non récupérés s'amoncelent déjà un peu partout. Alors que l'on s'apprête à abandonner nos recherches et à laisser l'aéroport nous renvoyer nos valises à domicile, voilà qu'on les retrouve par chance. Allez, direction l'underground.



Le métro, c'est bien, sauf quand on est chargé. Plus d'une heure de transport plus tard, nous voici à la gare de l'Eurostar, blindée. Ce n'est pas le seul problème. Il nous faut avancer le prix de billets, avant remboursement par la compagnie aérienne. 135£, soit 200 euros par personne, pour un Londres - Lille billet simple. Je n'ai pas un rond, je mets donc Antoine dans le rouge, Ben n'arrive plus à payer avec sa carte, celle d'Alex passe par magie, et le dernier billet est payé et par liquide et par carte. Coup de bol. Et là, alors que Ben a passé la sécurité aéroportuaire de Calgary et de Londres, il bute sur la sécurité ferroviaire de l'Eurostar. On part dans un quart d'heure mais non, Ben est obligé de vider sa valise. Bilan : son couteau braqué par les agents, et son passeport perdu dans l'excitation. On monte enfin dans le train, et 1h30 plus tard, nous voici enfin rentrés. Putain de journée.



Crazy Carpet : attention danger !

Le Crazy Carpet est un simple tapis en plastique destiné à glisser sur la neige. Disons qu'il remplit parfaitement son office car il est réellement très glissant. En revanche, les deux poignets situées à l'avant ne servent pas vraiment à grand chose : on ne contrôle strictement rien une fois lancé. Un arbre se profile ? Sautez du tapis ! Vous souhaitez éviter cette bosse en bas de la descente ? Dommage, le tapis vous mène droit dessus.

Bilan : pas mal de chutes, un bleu sur le tibia, des vêtements trempés, mais surtout, surtout...

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