montréal

Laissez votre place qu'ils disaient

A Montréal plus qu'ailleurs, des panneaux précisent que les places assises sont réservées en priorité aux personnes à mobilité réduite : personnes âgées, femmes enceintes, invalides etc. J'ai déjà hésité à laisser ma place à quelqu'un de peur que la personne n'interprète mal mon geste. Cette peur s'est amplement justifiée hier : alors qu'un homme d'une soixantaine d'années s'avance dans l'autobus puis nous fixe, nous gens assis, je me lève et lui propose mon siège. Réponse de l'intéressé, agacé : "je ne suis pas encore invalide". Bonjour politesse.

Les chinois : un point de repère invariable

Pendant qu'Anne-Sophie me soutient qu'elle croise matin et soir la même personne dans le bus qu'elle prend (alors qu'elle ne le prend pas exactement à la même heure), j'ai moi-même remarqué un phénomène invariable : il y a toujours une chinoise assise à la même place dans le bus qui descend un arrêt avant le mien. Le truc, c'est que j'ai changé de bus, que la chinoise a été remplacé par une autre chinoise mais cette copie conforme, assise à la même place, fait exactement la même chose. Pratique pour savoir où s'arrêter.

On n'est jamais mieux servi qu'à l'étranger

J'ai l'honneur d'être l'heureux possesseur d'un passeport DELPHINE délivré après le 26 octobre 2005, date à partir de laquelle les préfectures et sous-préfectures auraient dû automatiquement basculé vers le passeport électronique (auraient dû). Je peux voyager partout dans le monde, sauf aux Etats-Unis. Je me croyais contraint à payer un nouveau timbre fiscal afin de mettre à jour mon passeport mais j'avais appris une semaine avant mon départ à Montréal que le remplacement était gratuit.

En France on me demandait une preuve de voyage aux Etats-Unis et on confisquait mon passeport le temps de créer l'autre. Au consulat de France à Montréal on sait très bien que les gens vont aux Etats-Unis et on les laisse tranquille avec leur passeport jusqu'au retrait du nouveau. Beaucoup, beaucoup plus cool.

It's a Small World

Le monde n'a pas rétréci mais la mondialisation n'a fait qu'accélérer cette impression de compression de l'espace terrestre. J'ai appris début avril que deux de mes anciens collègues irlandais avaient pour projet de tenter leur chance à Montréal : cela fait plus de 2 ans que je ne les ai pas vu et ils seront là en juin. Et là, cette semaine, Anne-Sophie voit dans son flux Facebook que David le chilien vient de poster des photos des "ratas de Montreal". Oui, David le chilien - rencontré à l'ESCIP il y a 3 ans - est sur la même île que nous. Il est venu chez nous pour une soirée samedi dernier, accompagnée d'une amie allemande, Christiane. Christiane était juste ma filleule en ESCIP 4. Le monde est petit.