Les proprios ont estimé que les parties communes de notre maison n'étaient pas assez propres : il était donc temps d'un grand nettoyage de rentrée selon eux. Les nouveaux colocataires, fraîchement débarqués, s'en sont donnés à coeur joie, en supprimant quasiment toute trace de la vie passée de ces lieux au passage : adieu meubles, peintures et petites phrases accrochées aux murs. En revanche, ils ont conservé la couverture du magazine gay de Montréal fixée sur le réfrigérateur : où va le monde ?
Gérald Tremblay, le maire de Montréal, partage avec plusieurs dizaines de personnalités québécoises quelque chose d'assez surprenant : son nom de famille. En effet, Tremblay est le nom le plus courant au Québec, dans des proportions assez hallucinantes : plus d'1% de la population de la province porte ce nom selon Wikipédia.
Pas étonnant dans ses conditions de retrouver ce nom à plusieurs reprises chaque jour dans les médias. Par comparaison, Martin, le patronyme le plus courant en France, est porté par moins de 0.37 % des 65 millions de français. L'écart est considérable.
Un bel hommage rendu aux DOM-TOM par une boutique des Cours Mont-Royal. Cliquez sur l'image pour voir de quoi il en retourne.
Une nouvelle pépite dénichée dans les pages du Métro montréalais. Il s'agit cette fois-ci d'un service d'aide juridique d'urgence pour les immigrés.
Les services proposés dans la colonne de droite sont peu rassurants (statut illégal, réfugiés, demande de pardon (?) etc.) et c'est sans doute ce qui doit mettre notre amie sur la photo dans cet état. On jurerait qu'elle n'a dormi que 2 heures ces 11 derniers jours et qu'elle a perdu tout espoir dans le rêve nord-américain. S'ajoute la subtile mention "financement possible", qui précise qu'au fond du trou, il y a toujours une pelle pour creuser.
Perdue au milieu du Centre des Sciences de Montréal, une salle aménagée accueille la Reactable, instrument électronique tactile dont Toinou avait découvert l'existence. J'étais assez surpris d'en trouver une là, accessible au public et disponible sans attente. Pour la maîtrise on repassera !
La tournée Zidane et ses amis est passée par Montréal. L'occasion unique de voir le phénomène en action. Etaient annoncés sur le site qui vendait les billets Samuel Eto'o, Fabien Barthez, Gattuso etc. parmi les amis de Zidane. Il n'en aura rien été : aucun des joueurs annoncés soit par le site soit par le promoteur de l'évènement n'étaient présents. A la place, des anciens joueurs d'équipes locales et pour opposition... une équipe de policiers !
L'effet "match de gala" était forcément à son comble. Zidane a dû enchaîner des gestes techniques inutiles au jeu pour assurer un minimum le spectacle. L'équipe de la police a encaissé 10 buts, dont deux CSC. Dans les dernières minutes, sur leure seule action offensive, un des policiers élimine un défenseur adverse puis trébuche seul dans la surface. L'arbitre accorde alors un pénalty, pour permettre à l'équipe de sauver l'honneur. Peine perdue, c'est un tir mou qui arrive directement dans les bras du gardien. On aura vu des hors-jeu non sifflés, des gardiens qui captent la balle à la main hors de leur surface, des glissades ridicules, mais pas ce qui avait été vendu à la base. Un peu cher pour 35$.
Depuis mon arrivée fin mars à Montréal, j'ai entendu le culte Au bal masqué de La Compagnie Créole à trois reprises dans des restaurants ou des centres commerciaux. J'ai également eu le droit au classique C'est bon pour le moral dans un autre lieu public. Ce passéisme musical semble être une marque de fabrique au Québec, au point d'en inspirer le slogan de la ville de Laval, située au nord de Montréal. Classe.
Vu dans les pages publicités du journal gratuit Métro à Montréal. Je cherche encore ce qui la formation si "hot"... Peut-être le nom du poste ou le tas de linge au fond.
J'avais un a priori concernant Isis en live vu ce que m'en avait rapporté David. Ils devaient alors être dans un mauvais soir car j'ai passé un excellent moment hier. Mes deux grandes craintes étaient que le chanteur ne soit pas à la hauteur vocalement et que le son soit trop fort, trop fouilli - comme cela arrive trop souvent avec des groupes voulant dégager une impression de puissance. Toutes ces considérations se sont envolées dès la première chanson, Hall of the Dead. Le chanteur est impressionnant de puissance et de justesse, les différents musiciens impriment le rythme avec précision et la balance est très bonne. Le côté planant que j'apprécie en studio est démultiplié en live et les titres de In the Absence of Truth bénéficient d'une batterie plus présente et donc d'un rendu encore supérieur. Le meilleur concert auquel j'ai assisté cette année avec celui de Lamb of God.
Un petit malin a eu la délicieuse idée d'indiquer à la police qu'il avait laissé un colis piégé dans les couloirs de la station Berri-UQAM du métro de Montréal, ce qui a conduit les autorités à couper le trafic sur 3 des 4 lignes du réseau. A 17h15, ça fait forcément son petit effet... Là où je pense qu'un français s'en serait pris verbalement au personnel de la société de transport pour pester contre les désagréments (moi le premier), les voyageurs sont restés calmes et courtois. Une leçon de self-control et de fatalisme.