J'ai reçu deux mails cette semaine m'invitant à découvrir deux dessins révélateurs de la psychologie de mes amis. Le premier se présente sous cette forme :
Je viens de faire un test de personnalité. Tu dessines un cochon et tu en apprend un peu sur toi.
On fermera les yeux sur la faute. Jetons plutôt un oeil au deuxième.
Je viens de dessiner ma maison, viens la voir ! En plus, tu pourras dessiner la tienne et apprendre des choses sur ta personnalité !
Ce qui nous donne ceci :

Magnifique n'est-ce pas ? Les deux tests, similaires, ne sont pourtant pas hébergés sur le même site. D'où vient cette mouvance ? Qui sont ces gens qui osent se mettre à nu en dévoilant de cette manière leur intimité ? Vais-je recevoir des mails me proposant de dessiner le buisson que je suis au fond de moi ?
Malgré seulement 2 heures de cours en ce jour de rentrée, nous avons réussi à manquer la deuxième session. Normalement c'est très simple : Entrepreneurship en salle 1325. Sur la porte, un papier nous indique que la salle a changé, donc demi-tour direction la classe 819A, où nous avons assisté à notre premier cours.
Au bout de cinq minutes, nous réalisons que nous sommes en fait dans un cours de Microeconomics. Le nom du professeur ne correspond pas, les heures de cours non plus. Quelques longues secondes passent puis j'interromps le professeur et lui lance un vieux I think we are in the wrong room. En gros il nous répond qu'on peut sortir, ce que l'on s'empresse de faire.
On peut remarquer quelques choses étranges ici au Canada. Tout d'abord, la totalité des packagings est bilingue : l'anglais et le français sont les langues officielles et le gouvernement impose aux entreprises le double affichage des informations relatives aux produits.
Cela donne des choses bizarres, car des mots non traduits en France le sont ici. Colgate Fresh Stripe devient Colgate Rayures Fraîcheur, le mot airbag est remplacé par coussin à air... La liste est longue. A noter que même certains noms de marques sont translatés. Ainsi, la marque no name ® (déjà bien ridicule comme nom de marque) s'appelle sans nom ® côté francophone du packaging.
Les rayons de paquets de céréale sont immenses mais ne proposent pas grand chose, et, sacrilège, j'ai acheté par mégarde un paquet de Cheerios sans miel !
Les cabines téléphoniques du campus sont également particulières. Je viens enfin de remarquer qu'un autocollant Phone cannot receive calls est soigneusement déposé sur cette délicate machine. Alors pourquoi afficher juste en dessous le foutu numéro de cette putain de cabine injoignable ?

Red Deer - Samedi 2 septembre, 01:46 am
Nous avons commencé la soirée dans une sorte de brasserie appelée Boston Pizza. Mes premières impressions musicales se confirment : j'ai eu l'occasion d'y entendre Lateralus de Tool, No Excuses d'Alice in Chains et I Am the Highway d'Audioslave. Assis à la table, j'aperçois au loin quelqu'un qui porte un t-shirt Tool. Tom m'indique qu'aborder les gens ne les dérange pas. Je discute donc avec ce parfait inconnu et il me raconte qu'il a assisté au concert du 25 août à Edmonton. Best concert ever me dit-il.
Puis direction un bar de lap-dancing. Une fille à la fois. Une fois nue, elle s'assoit, jambes écartées, puis tient un cône en carton dans lequel les clients peuvent lancer des pièces de monnaie. Beaucoup moins impressionnant qu'il n'y paraît. Tom et Ben nous en ensuite amenés dans un autre endroit. Pour rentrer il faut passer par un détecteur de métaux et subir une fouille suscinte, comme dans un aéroport, afin d'éviter l'introduction d'armes blanches. Le DJ a quand même réussi à passer deux morceaux deux fois en une demi-heure.
Je le vois sur mon PC : il est 11h16 en France, 3h16 ici au Canada et il sera je ne sais quelle heure quand je publierais cet article.
Nous avons rejoint deux escipiens qui vivent à Red Deer, Tom et Ben. Tom est en troisième année à l'ESCIP et Ben est en quatrième année. Ils sont tous les deux en stage chez Enterprise, une entreprise de location de voitures qui tourne bien.
C'est la deuxième fois que nous passons une soirée avec eux et leurs amis et collègues canadiens. Hier soir chez Tom, aujourd'hui à BO, genre de café où l'on peut manger des wings.
La première soirée m'a permis de découvrir le terme cougar : des femmes mûres en quête de chair fraîche. En revanche, le terme MILF ne m'étant pas inconnu, je suis passé pour ce que je ne suis pas.
Le responsable de Tom, Andrew, 24 ans, est l'heureux propriétaire d'une Audi A4, perdue au milieu des pickups et des grosses berlines. Il est fan des voitures performantes et a ramené des photos de Peugeot et de Citroën de son séjour à Paris en août. Tom avait quant à lui emprunté une Dodge Magnum à son boulot. Mais ici cela paraît normal.
L'impression d'être dans un décor de films est loin de s'estomper : les magasins ressemblent à ceux dans lequel la mère de Malcolm travaille, les routes font penser à des circuits de Burnout, on peut commander des pizzas et manger dans les fast-food à n'importe quelle heure... Les feux tricolores sont situés de l'autre côté des carrefours et les dégagements à droite sont possibles même lorsque les feux sont rouges.
La température a déjà bien baissé : 10° aujourd'hui, alors qu'il faisait 30° lorsque nous sommes arrivés. A cette vitesse il fera -20° en fin de semaine.
Niveau anglais, tout le monde me comprend et je comprend presque tout le monde, même si je dois faire répéter certaines personnes. Mais c'est très plaisant de constamment être plongé dans un univers anglophone : la langue, la musique, les gens... Andrew connait System of a Down, Nine Inch Nails et Tool. Le paradis ? On verra bien !