Deux plus trois égal cinq

Ou à quoi ressemble Burnout quand il mélange les meilleurs éléments de gameplay des épisodes Point of Impact et Takedown.

Ce Burnout Dominator semble avoir été développé par l'équipe du 2, pour les fans du 2. Détail qui tue : la musique dans les menus est la même qu'il y a cinq ans. Cet épisode reprend donc les meilleures idées des épisodes précédents mais fait l'impasse sur les "nouveautés" de Revenge. Plus possible donc de défoncer le traffic qui roule dans notre sens, mais on conserve les Takedown, le moteur graphique, et surtout, on réaccueille les chaînes de Burnout !

Takedown était un très bon épisode, mais on avait perdu pas mal d'éléments indispensables : plus d'indications du temps au tour, aucune notion de la longueur de nos drift ou oncoming, et jauge de boost mal équilibrée : peu importait les risques que l'on prenait, il était très difficile de la remplir, alors que le moindre Takedown la doublait ! Résultat, une fois en tête de course, dans l'impossibilité de continuer à booster, on se faisait rejoindre par les concurrents. La conduite et les esquives étaient loin d'être récompensées à leur juste valeur.

Oublions l'épisode Revenge, à des années lumières de ce qui faisait le charme des deux premiers Burnout, et concentrons nous sur ce nouvel épisode. Cette fois-ci, le pilote qui sommeille en vous va pouvoir se réveiller. Je retrouve des sensations perdues depuis un moment : poursuivre un concurrent dont on ne voit que la fumée qu'il dégage, à pleine vitesse, alors que l'on vient de compléter un septième Burnout d'affilée est assez grisant. Moi qui croyait que la série avait définitivement sombré dans l'arcade bourrin, je suis ravi par ce retour aux sources.

Mon frère, mon p'tit colloc' et mon cousin savent à quel point j'aime Burnout. Avec cet épisode providentiel, je suis aux anges.

Happy Meal (tonight we dine in hell)

Avant de débuter, rions un peu : "Nine Inch Nails à fond les manetttes sur la bande-son". Les Inrockuptibles se tapent la honte.

Le Metro irlandais se demandait comment un film sans acteurs connus à l'affiche avait réalisé un démarrage aussi spectaculaire outre-atlantique. La réponse est pourtant simple : depuis les premiers trailers, un buzz incroyable s'est créé. 300 est typiquement le genre de spectacle visuel et sonore qu'il faut voir au cinéma. Si l'idée de visionner ce film en screener vous vient à l'esprit, on ne peut rien faire pour vous. Les gens l'ont bien compris, et les séances auxquelles j'ai voulu assister (18:30 et 20:30) à l'UGC étaient déjà complètes. J'ai dû me "contenter" de la plus grande salle d'un cinéma moins moderne, qui s'est rempli elle aussi. Rappel : le film était en preview.

Sinon, qu'est-ce que j'en ai pensé ? Et bien comme prévu, j'ai été choqué par la composition de chaque plan. Peu importe où l'oeil se pose, il y a du mouvement, de quoi s'émerveiller. Les effets de ralenti sont sublimes, et de rares mais jouissifs plans-séquences se glissent ça et là. Le film est bien gore comme il faut et des touches d'humour parsement le film. Je n'ai pas été chamboulé niveau émotion, mais le plaisir se situait ailleurs, et l'équilibre était plutôt bien respecté. La fin m'a surpris, mais elle colle tout à fait à l'esprit du film. En définitive, 300 est un film qui tient toutes ses promesses, une débauche visuelle rare, une ode à l'esprit guerrier qui sommeille en nous. "Spartans, what is your profession ?"

Ceci est un parc / piège à cons

Ou comment, en voulant prendre un raccourci, on se retrouve coincé dans un parc public dublinois.

A la question "est-ce que les personnes en charge des parcs publics vérifient qu'ils sont vides avant d'en fermer les grilles ?", la réponse est définitivement "non". Comme les parcs disposent en général de 5 ou 6 entrées et qu'il n'y a pas de fermeture synchronisée, je me suis sans doute retrouvé à entrer par la dernière grille non fermée. En gros, je suis rentré de mon plein gré dans un piège à cons, alors que je voulais couper par ce parc pour gagner quelques précieuses secondes dans ma course vers 300. Dans mon malheur, j'ai tout de même croisé deux vieux irlandais voués au même sort que moi. Je ne sais pas ce qu'il est advenu de leur corps, car je les ai lâchement abandonné en escaladant les grilles alors qu'ils tentaient, dans un dernier souffle, de rejoindre l'entrée par laquelle ils pensaient sans doute ressortir un jour.

Marie Antoinette

J'ai beaucoup entendu parler de ce film et énormément de temps s'est écoulé depuis que j'ai eu envie de le visionner. Et finalement, ce soir, 10 mois après sa sortie, je le vois en DVD. Que dire si ce n'est que je suis encore sous le choc. Dans l'optique d'un film au rythme lent et trop long, j'ai apprécié le moindre plan, j'ai porté une attention démesurée à chaque détail, et tout se justifie. Le résultat est sublime : la reconstitution est incroyable, les décors sont magnifiques, les acteurs sont impeccables, le tout est d'une justesse rare. Le mot est juste : justesse. Kirsten Dunst est née pour ce rôle. Tout concours à une montée lente et progressive de l'intensité émotionnelle. Le paroxysme est atteint lors des dernières scènes, et la pudeur finale achève le film de la plus belle manière qui soit.

Diam's et amalgames

Après un précédent clip où Diam's nous incitait à casser la voiture des méchants copains qui trompent leur copine, elle va cette fois-ci plus loin avec le titre Ma France à moi.

On passera sur le titre de la chanson (c'est vrai que Ma France à toi rendait moins bien) pour s'intéresser un peu aux paroles. Plutôt que d'apaiser les esprits, Diam's a choisi d'attiser le feu : je n'ai jamais vu autant de stéréotypes débités en si peu de temps, mêlés à un flot d'amalgames fâcheux. On oppose France profonde et banlieues, deux groupes fourre-tout mal définis qui n'existent que sur le paier. Qui c'est la France profonde ? Qui c'est la banlieue ? C'est comme se dire "je suis normal". Il n'y a pas de définition claire et absolue de la normalité. Qu'à cela ne tienne, Diam's semble reprocher à cette fameuse France profonde son ignorance et son déni de la banlieue, à grands coups de stéréotypes (le mec qui ne supporte pas la musique du jeune noir et qui pète son casque).

Mais l'inverse est vrai, et Diam's n'en fait aucune mention. Diam's vante les codes de sa France à elle où qu'elle vit mais oublie qu'ils ne sont pas partagés pour tous les jeunes, de banlieue ou non. D'où amalgame. Les gens de la "France profonde" sont loin du mec du clip également. Mais non, on oppose les deux blocs, on dénonce l'intolérance du vieux bourgeois français face aux pauvres jeunes de banlieue qui ne font rien de mal et qui ne comprennent pas ce qui se passe. Un message réducteur et complétement dangereux. La chanson se termine sur le mot "respect", mais la première caractéristique de cette notion n'est-elle pas qu'il se doit d'être mutuel ?

J'ai lu sur Youtube un commentaire très ironique : Diam's serait en réalité employée par le FN. Je me demande si l'ironie n'est pas plus proche de la réalité qu'autre chose. Ce n'est pas comme ça que l'on va avancer dans la connaissance de l'autre...

Le clip / Les paroles