velo

Bike to Work : M+3

Cela fait tout juste 3 mois que j'ai commence a me rendre a mon travail en velo. Depuis mon premier trajet, pas mal de choses ont change :

  • J'ai rapidement achete un nouveau velo, plus adapte a ma taille
  • J'y ai installe des garde-boues apres un trajet sur route humide punitif
  • J'ai achete des lampes, un pantalon impermeable et un nouveau sac a dos, plus leger

La question du poids est essentielle pour le confort. Je transporte peu de choses : un ordinateur 13 pouces et son alimentation, un cadenas en U, des vetements de rechange et eventuellement une lunch box – mais j'ai tout de meme considere l'installation de sacoches pour soulager mon dos, avant de renoncer face au cote bricolage de cette derniere et de la potentielle perte de controle liee a l'ajout de poids a l'arriere. Je prefere garder mon velo aussi leger que possible.

J'ai donc opter pour un nouveau sac a dos, special velo, avec ceinture ventrale et protection impermeable, plus leger de 500g par rapport a mon precedent sac (600g vs 1.1kg) et j'ai decide de ne plus transporter mon antivol de ma residence a mon travail. J'utilise desormais un second antivol, qui reste a mon bureau, pendant que mon antivol numero 1 m'attend sagement a la maison. Ma besace est tout de meme allegee de 1.5kg grace a cette astuce !

J'ai lu quelque part sur Internet que faire un trajet quotidien et repetitif a velo pouvait tuer l'envie de faire du velo tout court. Je comprends tout a fait ce point de vue, et c'est pourquoi je m'autorise des jours de repos, pour ne pas finir par m'ecoeurer par le cote utilitaire de mes efforts. Je peux aussi bien enchainer 5 jours de velo si je me sens en forme que ne prendre mon velo que 3 fois dans la semaine.

La fatigue physique ressentie au reveil ou les conditions atmospheriques auraient tendance a conditionner mon choix de pedaler ou non, mais je prefere y aller au mental : si j'ecoutais mon penchant paresseux, je ne ferais pas grand chose. Apres tout, pourquoi s'imposer 30 minutes d'effort physique sous un temps degueulasse alors que je pourrais tranquillement prendre le bus ? Parce que j'en suis physiquement et mentalement capable pardi ! C'est un combat contre moi-meme au final : une tentative un peu hasardeuse de faire s'aligner mon moi reel et mon moi ideal. 

L'hiver approche a grand pas, et si j'ai anticipe les precipitations a venir, j'ai sous estime le froid matinal et l'impact du brouillard sur l'adherence routiere. Resultat, je suis tombe pour la premiere fois cette semaine dans un virage serre – sans consequence fort heureusement. Je suis toujours curieux de savoir jusqu'a quelle date je serai capable de continuer a me deplacer en velo. Selon mon patron, le froid de novembre, le ciel bas et les trajets dans le noir auront raison de moi. On verra bien !

Bike to Work : jour 2

Suite a mon premier article sur mon trajet a velo, j'ai recu des encouragements qui ont renforce ma motivation (merci !) et des conseils assez pratiques.

Le meilleur conseil vient de mon frere : rien ne sert de bourriner, il faut veiller a maintenir un nombre de tours de pedaliers le plus regulier possible. Tout se joue au niveau des vitesses et de la regularite dans l'effort. Avec cette idee en tete, le franchissement du Lion's Gate Bridge m'a paru moins difficile - il faut juste etre patient et accepter de grimper lentement, mais surement.

Cote nouveaute, meme si les voitures et pietons sont plutot conscients de la presence des velos, il reste que je decouvre des situations a risques a chaque sortie. J'ai par exemple evite de justesse l'ouverture de la porte d'une voiture stationnee ce matin - je regarde dans les retros des vehicules gares depuis. Autre facteur de risque : les photographes du dimanche. Etant absorbes par leur prise de vue, mieux vaut leur crier dessus - et ralentir, on ne sait jamais.

Une nouvelle traversee du pont devrait a priori me permettre de prendre le rythme. J'apprecie deja beaucoup la progression ressentie en moins d'une semaine de velo, et les perspectives me donnent envie de continuer.

Bike to Work : premier jour

Vancouver se vante d'etre une ville verte, je viens d'avoir un velo, des pistes cyclables menent a mon travail... bref, j'etais oblige d'essayer de faire mon trajet a bicyclette. 10 km, une traversee de parc, un franchissement de pont, puis du plat en ville, voila pour le programme aller.

Les matins sont frais donc agreables a velo. La seule difficulte concerne la traversee du parc, qui est en fait une montee progressive de 3 km. Une fois passee, on se retrouve presque au sommet du pont : s'en suit une descente de fou-fou, ou il faut garder en lucidite sous peine de chute – plus de vitesse, plus de risque.

Le retour est plus salaud. Le soleil est encore haut dans le ciel, il fait nettement plus chaud. La descente de fou-fou se transforme en longue montee. Des coureurs du Tour de France me depassent. Des ados sans souci me depassent. Du vent se dit “tiens, et si je lui soufflais dessus, pour voir”. Puis re-descente, et derniers efforts pour rejoindre le plateau sur lequel est pose notre immeuble.

J'ai des cloques aux mains. Un bleu sur la glotte a cause de la laniere de mon casque. Les fesses de Mario Metal.

Je sens neanmoins qu'avec de la pratique je peux gagner en vitesse et en aisance. Encore faut-il que j'accepte de me faire violence encore quelques jours.