Un petit malin a eu la délicieuse idée d'indiquer à la police qu'il avait laissé un colis piégé dans les couloirs de la station Berri-UQAM du métro de Montréal, ce qui a conduit les autorités à couper le trafic sur 3 des 4 lignes du réseau. A 17h15, ça fait forcément son petit effet... Là où je pense qu'un français s'en serait pris verbalement au personnel de la société de transport pour pester contre les désagréments (moi le premier), les voyageurs sont restés calmes et courtois. Une leçon de self-control et de fatalisme.
A Montréal plus qu'ailleurs, des panneaux précisent que les places assises sont réservées en priorité aux personnes à mobilité réduite : personnes âgées, femmes enceintes, invalides etc. J'ai déjà hésité à laisser ma place à quelqu'un de peur que la personne n'interprète mal mon geste. Cette peur s'est amplement justifiée hier : alors qu'un homme d'une soixantaine d'années s'avance dans l'autobus puis nous fixe, nous gens assis, je me lève et lui propose mon siège. Réponse de l'intéressé, agacé : "je ne suis pas encore invalide". Bonjour politesse.
Pendant qu'Anne-Sophie me soutient qu'elle croise matin et soir la même personne dans le bus qu'elle prend (alors qu'elle ne le prend pas exactement à la même heure), j'ai moi-même remarqué un phénomène invariable : il y a toujours une chinoise assise à la même place dans le bus qui descend un arrêt avant le mien. Le truc, c'est que j'ai changé de bus, que la chinoise a été remplacé par une autre chinoise mais cette copie conforme, assise à la même place, fait exactement la même chose. Pratique pour savoir où s'arrêter.