tomahawk

Anachronismous

Patton n'a plus besoin de démontrer son talent. Et pourtant il en apporte encore la preuve avec l'album à paraître de Tomahawk, Anonymous. En puisant dans la culture amérindienne, le groupe n'a jamais porté aussi bien son nom. On se situe entre la reconstitution et l'expérimental : très peu de paroles en anglais, on a affaire à quelque chose de beaucoup plus primitif et tribal. L'album s'écoute d'un bloc et alterne habilement entre ambiances calmes et moments de transe, comme si l'on naviguait entre le titre Point and Click et des instants sortis de Fantômas. Patton est né pour ça.

On est loin des hommages pseudo officiels enregistrés à grand renfort de flûtes de pan, et la bande à Patton ne tombe jamais dans la facilité ou la dérision. L'album est d'une grande cohérence, et s'apprécie pleinement avec un caisson de basse digne de ce nom, afin de profiter au mieux des boucles rythmiques entêtantes.

Une tournée où Tomahawk jouerait l'album d'un seul tenant parachèverait le tout. N'en demandons pas trop.