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Internet : l'infini s'arrête ici

Internet est un puit d'informations sans fond, et je me souviens encore du "sentiment d'infini" que j'ai ressenti lors de mes premières heures de surf à la fin des années 90. A l'époque, le web était une affaire d'artisans, de bricoleurs du dimanche qui publiaient des contenus originaux dans un contenant lui aussi original : ceux qui éditaient du contenu pour le web avaient généralement quelque chose à dire ou à montrer - il fallait alors franchir les barrières du "webmastering" (HTML, FTP etc.). Ces barrières ont disparu grâce aux CMS et aux plateformes de blog, et si le contenu du web est devenu plus conséquent, il est surtout devenu incroyablement moins qualitatif.

Dans un même temps, le Net s'est professionnalisé, est devenu un média de masse et un moyen de faire du "fric" comme un autre. Tout est question de visibilité et de trafic, le contenu est généré par des scripts et des fermes de contenu sont en charge de pousser des informations à caractère commercial. Tout semble calculé, les grosses ficelles du marketing multicanal ont envahi Internet et nous sommes noyés sous un flot de publicités qui ne s'assument pas.

Je suis nostalgique de l'époque où Internet n'avait pas le côté "fini" qu'il a aujourd'hui, avec ses énormes acteurs qui centralisent la majeure partie du trafic. Par fainéantise, par méconnaissance ou par stupidité, nous donnons les clés du réseau à des acteurs privés alors que nous sommes tous égaux sur Internet, en tant que producteurs et consommateurs.

A nous de vous faire préférer le train

Tiens, j'ai besoin d'acheter une carte 12-25.

Nomao, le site qui craque

Je viens de découvrir par hasard Nomao, moteur de recherche soit disant personnalisé. Il s'agit en fait d'un annuaire thématique (où manger, où sortir, où faire du sport etc.) dont le business model est simple : vendre 1,34 euros une info accessible par ailleurs gratuitement, en l'occurence le numéro de téléphone des restaurants, bars, salles de sport trouvés. Les PagesJaunes n'ont pas osé.

Pierre Salviac, le martyr de Yahoo! Sport

J'ai découvert le blog de Pierre Salviac il y a un peine un mois. Pierre Salviac est actuellement commentateur de rugby à la radio et sur le web, sur Yahoo! depuis 2009.

Sa particularité est de canaliser l'animosité des membres de Yahoo! : les gens le détestent (il est soit disant partisan), il dit que les gens le détestent dans ces posts, les gens se sentent provoqués, il la joue encore plus cynique etc. Au point qu'au moment des voeux, le Pierre nous la joue "type dégoûté par le niveau intellectuel des commentaires qui n'honorera pas son contrat avec Yahoo! jusqu'à son terme".

Il revient malgré tout le 4 janvier, remotivé mais malheureusement toujours pas conscient des raisons pour lesquelles les gens ne l'aiment pas : ses derniers articles se font descendre en flèche, ici, et . Certains commentaires ne volent pas haut mais d'autres sont carrément drôles. Quoique Pierre Salviac fasse désormais, il est cuit.

Les pseudos et le contrôle de l'identité numérique

Je suis assez impressionné de la vitesse de transition entre l'époque de l'Internet avec pseudo et l'époque de l'Internet avec identité réelle. Le mouvement s'est amorcé avec la naissance de Facebook et peu de personnes ont pris du recul par rapport à cela : c'est la première communauté en ligne qui utilisait explicitement les noms et prénoms de ses membres comme identifiants. Son efficacité repose même là-dessus.

Depuis, le rideau du pseudo qui permettait de préserver un quelconque anonymat a volé, et les moteurs de recherche s'en sont donnés à coeur joie dans l'aggrégation : le simple fait de regrouper l'ensemble de nos formes de participation sur Internet grâce à notre nom est nuisible selon moi. Tout le monde est schyzophrène : un mot-clé comme notre nom-prénom ne l'est pas.

PriceMinister a oublié d'être raisonnable

Livre mis en ligne au prix de 14 euros sur PrimeMinister gratuitement. Commission variable de 15% du prix - 2,10€ - et commission fixe de 1,35€. Frais de port de 4,40€ remboursés 3,30€ selon un tarif forfaitaire. Coût total de la vente : 4,55€, soit 32,5% du prix de vente du produit. Pas mal.

Yahoo : une nouvelle page d'accueil un peu lourde

Yahoo surfe sur la mouvance Netvibes et iGoogle en proposant une nouvelle version de sa page d'accueil fortement personnalisable. Le code Javascript derrière tout ça est formidable mais je ressens une latence assez désagréable à l'utilisation, aussi bien au bureau (Google Chrome) qu'à domicile (Firefox 3.5).

Le pire concerne le survol des liens du menu de gauche, avec un chargement asynchrone assez lourd de pans complets d'autres sections (principe du "site dans le site"), et la lente disparition de ces éléments une à deux secondes après qu'on les ai quittés.

Pour une page d'accueil aussi populaire et supportant autant de trafic, je ne comprends pas la direction choisie, où l'exhaustivité et la lourdeur prennent le pas sur la sobriété et la réactivité. Yahoo cherche sans doute à encourager les utilisateurs à s'inscrire sur son portail. Fort heureusement, on a encore le choix d'utiliser la page d'accueil classique. Pour combien de temps ?

Les labels de Gmail vont dans le bon sens

La gestion de la colonne des labels de Gmail a toujours été un peu problématique jusqu'à aujourd'hui. En effet, tous les libellés utilisés étaient affichés, sans exception, ce qui pouvait rendre la colonne trop grande. La solution à mon sens consistait simplement à permettre à l'utilisateur de choisir quel(s) label(s) il souhaitait voir apparaître en permanence, et dans quel ordre.

 Google est allé dans ce sens en intégrant les libellés dans le menu de gauche classique et en rendant chacun des liens masquable, ce qui permet de réaliser un gain d'espace non négligeable. Je ne suis en revanche pas convaincu par l'histoire du drag 'n' drop, qui permet d'appliquer un label par glisser déposer sur un message, ce mouvement n'étant pas assez naturel à mon goût. Mais l'essentiel est là !

Ballon Style, le web comme on l'aime

Un décorateur de salles nous a contacté pour nous proposer ses services. Mon maître de stage, curieux, a décidé de se rendre sur le site de l'entreprise pour avoir un meilleur aperçu de ce qu'ils proposent. Leur page web est juste splendide : un concentré du web des années 90. Fond en mosaïque, gifs animés, polices douteuses, javascripts foireux, photos floues et moches... Du grand art.

Le site de la personne à l'origine de ce chef d'oeuvre n'est pas mal non plus.