facebook

Les pseudos et le contrôle de l'identité numérique

Je suis assez impressionné de la vitesse de transition entre l'époque de l'Internet avec pseudo et l'époque de l'Internet avec identité réelle. Le mouvement s'est amorcé avec la naissance de Facebook et peu de personnes ont pris du recul par rapport à cela : c'est la première communauté en ligne qui utilisait explicitement les noms et prénoms de ses membres comme identifiants. Son efficacité repose même là-dessus.

Depuis, le rideau du pseudo qui permettait de préserver un quelconque anonymat a volé, et les moteurs de recherche s'en sont donnés à coeur joie dans l'aggrégation : le simple fait de regrouper l'ensemble de nos formes de participation sur Internet grâce à notre nom est nuisible selon moi. Tout le monde est schyzophrène : un mot-clé comme notre nom-prénom ne l'est pas.

Facebook cultive la culpabilité du départ

On a tous ses raisons de faire des aller-retours sur Facebook, mais pour désactiver son compte il faut tout de même se justifier (le champ est obligatoire) et subir un petit moment "regarde qui tu laisses derrière". En effet, la page de désactivation affiche aléatoirement la photo de cinq de nos contacts à qui l'on va "manquer". Je me suis presque senti à la place du père qui abandonne sa famille en allant chercher des cigarettes sur le coup.