Cela faisait 7 ans que j'attendais de pouvoir voir Venetian Snares en live. Mon souhait s'est enfin exauce mardi 1 juillet, jour de la fete du Canada.
Apprécier les albums de Venetian Snares est une question d'humeur et d'etat d'esprit. Si je suis fatigue ou que j'ai trop de choses en tete, sa musique m'assomme. En revanche, si je suis dans un environnement calme et que je peux me concentrer sur les breaks, j'apprecie enormement ses creations.
Apprécier
Venetian Snares en live, c'est un peu la même chose, puissance 2. Je m'attendais a une deferlante sonore, j'ai eu droit a une deferlante sonore. Aaron Funk mixe a toute allure, déconstruit et reassemble un
matériau de base déjà extrêmement chaotique : le sien. Un materiau qu'il connait extremement bien d'ailleurs, puisqu'il puise de maniere lucide dans l'excellent Rossz Csillag Alatt Született.
Les nombreux ponts et aller-retours entre les morceaux sont dantesques, et Aaron Funk se permet de retarder l'echeance de certains drops pour les rendre encore plus lourds et/ou plus extremes.
Apres 1h20 et alors que le rythme semblait s'essoufler, je pensais le concert sur le point de se terminer. Mais vu l'energie avec laquelle il jouait de nouveaux morceaux, j'ai du me resoudre a l'evidence : il est 1h du matin, il ne ralentit pas et peut encore jouer 2 heures, je suis fatigue et je suis loin de chez moi. Je suis donc parti. Aaron Funk a encore gagne.
A chaque concert la même histoire : le public de Vancouver papote. Papote grave même. Avant le concert, pendant le concert, après le concert... tant et si bien que pendant les moments calmes sur scène, le son des instruments est couvert par celui du public qui raconte sa vie à son voisin.
D’après mes observations, voici la liste des priorités du public vancouvérois :
- Discuter avec ses potes
- Boire un coup
- Fumer
- Prendre des photos de soi
- Répéter à cause du volume
Ceux dont la musique est la priorité n'ont qu'à l'écouter chez eux.
Un mail écrit par Etienne m'a inspiré dans la rédaction d'un rapide compte-rendu du festival.
La principale nouveauté de cette édition pour nous était la venue de
Delphine et d'Anne-Sophie. Qui dit personnes supplémentaires dit tente,
bière et nourriture supplémentaire. A ce niveau là, c'était tout
confort, même si les stocks de houblon ont fini à zéro (fort
heureusement dans les dernières heures du festival).
Première impression en rentrant sur le site du festival : rien n'a
changé, ou presque. Entre 2008 et 2010 le lieu avait connu quelques
ajustements (scène agrandie, nouvelle tente, stands décalés etc.), mais
cette année la formule est identique. On remarque juste une gênante
mais rapidement oubliable caméra dynamique qui se déplace à toute
vitesse devant la scène, pilotée par un bras mécanique.
Le temps durant le festival aura été au gris fixe : quelques averses
le vendredi nous ont contraint à rejoindre les stands de merchandising
mais dans l'ensemble la pluie nous a épargné. On ne peut pas en dire
autant du vent, qui aura passé son temps à nous refroidir (d'où
l'intérêt de toujours avoir une peau de bête avec soi).
Côté concerts, des claques (Meshuggah, Electric Wizard, Kreator,
Opeth) des confirmations (Septic Flesh, Anathema) mais aussi quelques
petites déceptions (Rob Zombie, Orphaned Land).
Après le show que nous avaient offert Kiss l'année dernière, j'ai
ressenti un petit manque de ce côté là mais dans l'ensemble j'en ai
pris pour mon grade.
Pour finir, quelques mentions spéciales :
- Trophée du groupe qui confond 1h30 et 1h10 : Rob Zombie.
- Trophée du groupe qui vient de loin mais qui est mieux de près : Orphaned Land
- Trophée du chanteur qui prend la scène pour un circuit : Rob Halford de Judas Priest
- Trophée de la meilleure première partie : Ozzy Osbourne
Vivement l'année prochaine !
J'avais un a priori concernant Isis en live vu ce que m'en avait rapporté David. Ils devaient alors être dans un mauvais soir car j'ai passé un excellent moment hier. Mes deux grandes craintes étaient que le chanteur ne soit pas à la hauteur vocalement et que le son soit trop fort, trop fouilli - comme cela arrive trop souvent avec des groupes voulant dégager une impression de puissance. Toutes ces considérations se sont envolées dès la première chanson, Hall of the Dead. Le chanteur est impressionnant de puissance et de justesse, les différents musiciens impriment le rythme avec précision et la balance est très bonne. Le côté planant que j'apprécie en studio est démultiplié en live et les titres de In the Absence of Truth bénéficient d'une batterie plus présente et donc d'un rendu encore supérieur. Le meilleur concert auquel j'ai assisté cette année avec celui de Lamb of God.
Pauline avait des invitations et voilà qu'Anne-So et moi décrochons deux places pour Mika, Dionysos, Yelle et Panic at the Disco! au Parc des Princes ce soir ! Si ça n'est pas une histoire de bon karma, je ne sais pas ce que c'est.
Une petite note sur l'énorme concert du 9 mars de The Mars Volta à l'Ancienne Belgique, dépourvu de première partie mais doté de breaks incroyables durant les chansons, le tout pour 2h45 de musique non stop. Le jeu de scène est limité mais impressionnant : le chanteur, nettement meilleur que prévu, enchaîne les lancés-rattrapés de micro avec une dextérité jusqu'alors inégalée.
Et pendant qu'Omar s'amuse comme un petit fou avec sa guitare et ses pédales, le nouveau batteur de la formation s'épuise à taper aussi vite que fort sur ses fûts. Ajoutons à cela une setlist quasi irréprochable, et on obtient un des meilleurs concerts auxquels j'ai assisté jusqu'ici.
(... of negativity. Calculate what we will, will not tolerate)
J'en attendais beaucoup, j'ai été surpris, je me suis régalé, bref, mon premier live de Tool m'a mis une bonne petite claque. Grosse caisse de la batterie mal réglée mais setlist de fou, ambiance au top avec les écrans, la toile qui se découvre en plein Rosetta Stoned et les lasers... Ca maitrise à mort, c'est beaucoup plus vivant que je ne le pensais - même si on est loin d'un live de NIN - et Maynard la star était en forme. Que demande le peuple ?
La magie du calendrier grégorien veut que Paris accueille le vendredi 5 octobre deux groupes à ne pas manquer en concert : Dimmu Borgir et Dream Theater.
Dream Theater joue au Zénith (6000 places) tandis que Dimmu Borgir se donne en spectacle à l'Élysée Montmartre (1200 places). Le problème est qu'il est - jusqu'à preuve du contraire - impossible d'assister aux deux performances et qu'il faut faire un choix. Face à ce cruel dilemme, ma balance corporelle penchait en faveur de Dimmu Borgir, vu que leur tournée devrait être orientée par rapport à leur (excellent) dernier album.
Mais voilà qu'au téléphone, alors que mon frère se propose de venir au live de Dimmu Borgir, je lui apprends que Dream Theater sera aussi présent sur la capitale. A choisir il préfère Dream Theater, tout comme Toinou. C'est suffisant pour me faire douter.
Premier concert rock à Malahide Castle ce samedi 16 juin, un mini évènement en soi, avec en tête d'affiche les Arctic Monkeys, soutenus par Supergrass, The Coral et delorentos.
A l'irlandaise, et comme tout le monde s'en foutait de delorentos, nous étions tranquillement en train de boire chez Rory. A l'irlandaise toujours, alors que le concert débutait à 16h, nous sommes arrivés sur place à 19h30. Résultat, nous avons également manqué The Coral et les 2/3 de la prestation de Supergrass. Impossible de donner une impression sur le groupe, je n'ai pas eu le temps de voir quoi que ce soit.
En revanche, nous étions au poste pour les Arctic Monkeys : une performance courte, mais irréprochable. Très serein, le groupe dégage une excellente énergie sur scène. Niveau sonore, rien à redire : les musiciens comme le chanteur reproduisent parfaitement leur son studio. Et c'est très sympa d'assister à un tel concert entouré par quelques milliers de personnes qui reprennent en coeur les paroles.
Je n'avais entendu que du bien du groupe en live, je ne peux que confirmer.
Lundi 9 avril 2007. Le concert s'est déroulé à l'Ambassador Theatre, une petite salle au bout d'O'Connell Street. Le public était globalement assez jeune (merci Trivium) mais des vieux routards étaient aussi là pour Annihilator.
C'est Gojira qui a ouvert le bal : un set d'une puissance folle, avec un batteur constamment à fond sur sa double pédale. Une véritable mitraillette. 30 trop courtes minutes plus tard, ce sont les pas si bûcherons que ça dans l'actuelle formation d'Annihilator qui viennent pour tout détruire. Je m'étais bougé pour eux à la base, je me suis mangé des purs solos de guitare mais ma plus grande déception aura de ne pas avoir eu les morceaux dont je rêvais. Clare, Drive, Invite It, Schizos (Are Never Alone), Human Insectic ne sont donc pas passés par là, mais nous avons eu le droit à Like Father Like Gun (mouais) et Alison Hell (ouais !). Le guitariste chauffait la salle comme pas possible, à demander des applaudissements après chaque solo réussi.
La scène change d'habillage, une grosse batterie surplombant la scène est dévoilée, les techniciens s'activent. Un sample à la Era se fait entendre, puis Trivium arrive et instaure directement un rythme de jeu extrêmement rapide, qui ne retombera jamais. L'ensemble du groupe est impressionnant de technicité et de vitesse. Six micros sont répartis sur la scène, Matthew Heafy navigue de l'un à l'autre, chante les couplets qui ne sont pas les siens, tire la langue, discute avec le public. Le groupe passe en revue de nombreux titres : Rain, Ignition, Anthem (We Are the Fire), Ascendancy, Drowned and Torn Asunder, Dying in Your Arms et plein d'autres que je n'ai pas reconnu. A la demande de la fosse, le groupe reprend Master of Puppets de Metallica. Deux chansons plus tard, Trivium conclut sur le surpuissant Pull Harder on the Strings of Your Martyr.
Une bonne claque sonore, des groupes qui se donnent, un très bon concert en définitive.
P.S. L'album From Mars to Sirius de Gojira est excellent. En écoute sur leur site officiel, rubrique Médias