La hotline de Free m'apprend le français
« Souhaitez-vous souscrire à l'option blabla à 9,99 euros / mois... ? - Je m'en fous - Pardon ? - Je ne suis pas intéressé - C'est mieux, on ne dit pas "je m'en fous" »
My mistake.
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Sofia, née en France de parents maghrébins, passe une enfance heureuse dans sa cité de province. Son père ayant le mal du pays, elle se retrouve dans une ferme au Maroc. Elle a dix ans à peine. Elle se jure de passer son bac afin de retourner en France à dix-huit ans. Mais la vie s'arrange toujours pour bouleverser nos plans...
Sans connaître le synopsis l'affiche fait encore plus peur. Trop de symbolique tue la symbolique.
Déblocage de portables. Partout sur les marchés des stands tenus par des arabes se proposent de désimlocker votre téléphone. Leur particularité ? C'est 10 euros, prix unifié et non négociable. J'assimile ça à du vol organisé, surtout quand je sais qu'il suffit d'un code (relatif au numéro IMEI du téléphone) pour s'affranchir de toute contrainte de réseau. Si encore ils étaient raisonnables...
Décidé à ne pas donner le moindre centime pour un service qui n'en coûte pas un, j'ai parcouru le net à la recherche d'un générateur de clés et autant dire que ma pêche à été fructueuse. En un seul essai, j'ai débloqué mon Nokia 6230i, et tout cela pour seulement 30 minutes de recherche. Qu'ils aillent se faire foutre.
Jeudi 5 juillet, Parc Astérix. En pleine file d'attente de la Trace du Hourra, trois jeunes se faufilent rapidement entre les gens et nous doublent. Quelques secondes plus tard, un groupe de six autres jeunes, un peu plus vieux, tentent de les rejoindre. C'était sans compter sur l'IVG : Interruption Virulente de Grugeage. Notre groupe de quatre leur a mis un stop. 45 minutes de coups et de menaces n'auront rien changer. Faire la queue, comme tout le monde.
Un pressentiment ou la logique me pousse à éviter de prendre les derniers trains de la journée. Il suffirait d'un infime retard pour qu'une correspondance ne soit pas assurée et que l'on se retrouve sur le quai de la gare, seul.
C'est donc sans réfléchir un instant que j'ai pris le train de 22h08 à Lens, qui me mène à Hazebrouck à 22h52, pour prendre une correspondance qui part à 22h59 vers Saint Omer. 7 minutes pour changer de train, c'est largement suffisant. Sauf quand des travaux arrêtent le train au niveau d'Isbergues et obligent à prendre le bus jusque Hazebrouck.
Nous étions quatre dans le bus : le chauffeur, sa femme, le contrôleur SNCF et moi. Un grand bus (gratuit) rien que pour nous, en plein milieu de la soirée. Dommage qu'un bus n'aille pas aussi vite qu'un train, car je suis arrivé en gare d'Hazebrouck 8 minutes après que ma correspondance soit passée.
Me voilà donc contraint de prendre le taxi pour rejoindre les vertes prairies audomaroises. Taxi payé par la SNCF ? Seulement en partie : j'ai dû mettre 14 euros de ma poche sur les 44 euros qu'ont coûté la course. Mais cela m'a permis de découvrir un chauffeur marocain de 54 ans avec seulement 5 points sur le permis, d'écraser à ses côtés un gros lièvre et d'éviter de justesse un chat.