Aaron Funk m'a tuer
Cela faisait 7 ans que j'attendais de pouvoir voir Venetian Snares en live. Mon souhait s'est enfin exauce mardi 1 juillet, jour de la fete du Canada.
Apprécier les albums de Venetian Snares est une question d'humeur et d'etat d'esprit. Si je suis fatigue ou que j'ai trop de choses en tete, sa musique m'assomme. En revanche, si je suis dans un environnement calme et que je peux me concentrer sur les breaks, j'apprecie enormement ses creations.
Apprécier Venetian Snares en live, c'est un peu la même chose, puissance 2. Je m'attendais a une deferlante sonore, j'ai eu droit a une deferlante sonore. Aaron Funk mixe a toute allure, déconstruit et reassemble un matériau de base déjà extrêmement chaotique : le sien. Un materiau qu'il connait extremement bien d'ailleurs, puisqu'il puise de maniere lucide dans l'excellent Rossz Csillag Alatt Született.
Les nombreux ponts et aller-retours entre les morceaux sont dantesques, et Aaron Funk se permet de retarder l'echeance de certains drops pour les rendre encore plus lourds et/ou plus extremes.
Apres 1h20 et alors que le rythme semblait s'essoufler, je pensais le concert sur le point de se terminer. Mais vu l'energie avec laquelle il jouait de nouveaux morceaux, j'ai du me resoudre a l'evidence : il est 1h du matin, il ne ralentit pas et peut encore jouer 2 heures, je suis fatigue et je suis loin de chez moi. Je suis donc parti. Aaron Funk a encore gagne.