Voilà, bien fait pour tous ces roux d'irlandais : je viens de me procurer la seule copie physique du dernier album de Tomahawk disponible sur l'île. Des jours que j'harcèle par téléphone le seul magasin supposé le recevoir, et je vois finalement mon impatience récompensée. En mode ninja, je les ai dépouillé de ce sésame qui n'en est pas un, et les voilà replongés dans l'impossibilité notoire de satisfaire les besoins de consommateurs aux oreilles asséchées par Westlife.
Je dois être jeune et con, sans aucun doute trop profondément ancré dans mes habitudes de "consommation immédiate", mais l'Irlande, c'est tout de même le pays où :
les sorties de film sont décalées
il n'y a pas de surfaces spécialisées, mais des catalogues
Sicko, le nouveau film de Michael Moore est disponible depuis quelques jours sur les réseaux Bitorrent. La rumeur veut que cette fuite est organisée, afin de diffuser cette version non censurée le plus largement possible.
Moore fait un état des lieux du système de santé américain, le comparant aux systèmes canadiens, britanniques et français. Si le film a le mérite de faire sourire et surtout de pointer du doigt les responsables d'un système pleinement corrompu, il montre très vite ses limites. Quand le réalisateur s'informe de la situation à l'étranger, il ne dépasse pas le simple "wow, vous ne payez rien pour vous faire opérer". Il n'évoque pas une seule fois le coût que nos systèmes de santé gratuite représente pour l'Etat, restant à une échelle micro-économique.
Des procédés dignes de TF1 viennent également entacher l'argumentaire : zoom sur le visage des gens qui pleurent, rencontres qui font doublons mais qui permettent de jouer la carte de la sensiblerie, et cette mise en scène finale, où Michael Moore se la joue robin des bois.
Faute de proposer une application pratique d'un système de santé gratuite aux Etats-Unis et en en restant au stade superficiel de l'émerveillement à l'étranger, oubliant se faisant d'évoquer les difficultés qu'impliquent l'implémentation de ces systèmes, Michael Moore se "contente" d'une dénonciation bête et méchante. La prise de conscience est là, quid de la volonté d'agir ?
Premier concert rock à Malahide Castle ce samedi 16 juin, un mini évènement en soi, avec en tête d'affiche les Arctic Monkeys, soutenus par Supergrass, The Coral et delorentos.
A l'irlandaise, et comme tout le monde s'en foutait de delorentos, nous étions tranquillement en train de boire chez Rory. A l'irlandaise toujours, alors que le concert débutait à 16h, nous sommes arrivés sur place à 19h30. Résultat, nous avons également manqué The Coral et les 2/3 de la prestation de Supergrass. Impossible de donner une impression sur le groupe, je n'ai pas eu le temps de voir quoi que ce soit.
En revanche, nous étions au poste pour les Arctic Monkeys : une performance courte, mais irréprochable. Très serein, le groupe dégage une excellente énergie sur scène. Niveau sonore, rien à redire : les musiciens comme le chanteur reproduisent parfaitement leur son studio. Et c'est très sympa d'assister à un tel concert entouré par quelques milliers de personnes qui reprennent en coeur les paroles.
Je n'avais entendu que du bien du groupe en live, je ne peux que confirmer.
Quand Youn, que j'avais enterré, retourne à ses premières amours, ça nous donne Fatal Bazooka. On avait eu droit à un, deux, puis trois singles, mais je ne m'attendais pas à un album. L'exercice de la parodie à cette échelle est beaucoup plus périlleux, un peu comme l'adaptation d'une série télé sur grand écran. Mais autant dire qu'il y a de la maîtrise dans l'air, et que l'on a droit à un produit de première qualité.
Les titres sont extrêmement bien produits, un vrai travail d'écriture et d'interprétation a été effectué... Bref, même si ce n'est pas ce que l'on peut appeler de la grande musique, la galette veut largement le coup. Youn et sa bande ne se sont pas reposés sur les singles et ne prennent ainsi pas les gens pour des cons.
Il appartient à une race nouvelle. Fruit sacré de l'évolution, il voit tout, sait tout, en temps réel. Le concept d'omniscience a été créé pour lui.
Cet être radicalement différent vit sur Last.fm. Peu importe ce que vous y faîtes, vous n'échapperez pas à sa vigilance.
Vous venez d'écouter une chanson d'un artiste mainstream ? Une remarque apparait dans la minute sur la forme d'une fenêtre MSN. Vous venez d'ajouter un(e) nouvel(le) ami(e) ? Il vous fera part de son opinion, car il l'a repéré. Vous venez de poster un message pourri dans un forum perdu d'un groupe inconnu ? Il sait exactement combien de posts vous aviez avant, donc il ira le lire. Vous attaquez sa shoutbox à coups de messages désobligants avec l'aide d'un ami ? Il les efface dans les secondes qui suivent.
Pas une fois sa concentration n'a été mise à défaut. Pas un artiste que vous avez écouté et qui ne lui plait pas n'a pas eu droit à son coup de couteau.
Samedi 3 mars 2007, je vous parlais de Chimène Badi dans le fabuleux article intitulé Badifolage. J'évoquais avec vous la participation de la fille du responsable Blastbeat Belgique à l'un de ses clips. Il n'était pas encore finalisé à l'heure où j'écrivais ces incroyables lignes et j'en avais oublié jusqu'à son existence.
Mais le voilà enfin libéré des chaînes de la post-production ! Sachez que j'ai fait la bise à ce jeune enfant. Sachez que j'ai tutoyé le chauffeur de taxi (qui n'est autre que le responsable Blastbeat). Plus que jamais, j'appartiens à ce monde dont vous rêvez tous ! Je sens le feu de la jalousie naître en vous.
J'ai croisé un enfant en fauteuil poussé par ses parents en revenant du centre de Dalkey. Ca me renvoit à ce risque inévitable que mon enfant ne soit pas "normal". Pêle-mêle il peut être handicapé, noir (alors que votre femme est blanche), ou pire, de sexe féminin. Blague à part, les neufs mois de la grossesse doivent être terribles, l'épée de Damoclès de la malformation flottant au-dessus de deux partenaires.
Je sais que mon père ne m'aurait pas reconnu et que je serais dans un centre ou dans une famille si j'étais né handicapé. Je ne peux pas dire avec exactitude ce que je ferais dans un tel cas, même si ma raison m'indique que je réagirais probablement comme lui (tradition familiale sans doute).
Pour des raisons évidentes de confort, je penche me tourner vers l'adoption.
Il est interdit de boire de l'alcool dans les rues dublinoises. Il est donc également interdit de boire dans les parcs publics. Exception faite du campus du Trinity College, qui, considéré comme un espace privé, se transforme le soir en immense champ de boisson. The Pav que ça s'appelle. Ici, pas de verres, la bière se vend en canettes, et tout le monde s'assoit dans l'herbe afin d'en profiter.
L'endroit est logiquement réservé aux étudiants du campus, mais l'affluence est telle qu'aucun système de contrôle n'est en place. Lors des grands jours, c'est la totalité du terrain qui peut être recouverte. Venez boire en centre ville.
Des économistes (Patrick Arthus, Pierre Cahuc et André Sylberger) ont critiqué dans un rapport publié fin mai la défiscalisation des heures supplémentaires, l'une des mesures phares du président Nicolas Sarkozy, en estimant qu'elle "ne constitue pas un moyen efficace de valoriser le travail". "Ce type de fiscalité doit être évité. Il ne constitue pas un moyen efficace de valoriser le travail", écrivent les auteurs.
Ils estiment qu'une "fiscalité spécifique sur les heures supplémentaires, quelle que soit sa forme, aurait au mieux un effet incertain sur l'emploi et le revenu global, avec un risque de coût exorbitant pour les finances publiques qui se double d'une complexité accrue du système fiscal", ajoute le quotidien économique.
Le rapport évoque "un effet négatif sur l'emploi", puisque cette mesure "incite les entreprises à substituer des heures de travail aux hommes", mais également un effet pervers qui consiste à "abaisser (ou à ne pas augmenter) le taux de salaire des heures normales et à déclarer fictivement un grand nombre d'heures supplémentaires".
Les auteurs soulignent aussi que les salariés ne profitant pas de cette mesure en supporteront le coût, en tant que contribuables, tandis que ceux qui en useront verront leur pouvoir d'achat augmenter. Ils préconisent, selon Les Echos, une simplification de la durée du travail, en suggérant une suppression de la durée légale au profit d'une simple durée maximale. Ils plaident également pour un assouplissement des règles d'ouverture des commerces le dimanche.
J'ai découvert dans le Metro du matin le logo officiel des Jeux Olympiques de Londres 2012. On s'accordera tous pour dire que qu'il est bien ridicule et qu'il est mal ficelé. On pourrait en sourire largement si ce logo n'avait pas coûté la bagatelle de 400.000 livres (590.000 euros). Payer 4 millions de francs pour ça, c'est chaud quand même.
Ma mère vient de me donner une excellente nouvelle : je ne serais pas chambre 111 à la rentrée, mais chambre 411 finalement. Le gardien pourra toujours essayer de m'entendre.
Le deuxième effet "Kiss qu'il est cool", c'est que la troisième personne qui sera avec Nicolas et moi change également. Et le troisième laron n'est autre que... Rémi ! Si ça c'est pas de la bonne nouvelle ! Merci môman !