Bob Sinclar, prince des voleurs
J'ai assisté vendredi soir à une des dates de la tournée américaine de Bob Sinclar, à Edmonton. Déjà, Bobby sait se faire attendre : il arrive après minuit, nous sommes dans la boîte depuis plus de deux heures. L'endroit n'est pas bondé, la côte de popularité de Bobby n'étant pas aussi élevée de ce côté de l'Atlantique.
Mais ce n'est pas véritablement la prestation qu'il a délivré qui fera de lui un phénomène en Alberta. Je ne l'ai pas senti vraiment avec la salle : il s'est plutôt contenté de balancer la musique, de bouger un tant soit peu, et de faire des grimaces à la caméra qui se promenait. Trop peu de mix en live, la majorité des effets était déjà enregistrée sur le CD. Ce qui permettait par exemple à Bobby de se retourner pour discuter avec les filles montées sur le podium pendant que la musique tournait.
Mais Bobby a mis l'ambiance, même s'il a recouru abusivement à la technique du "je coupe les basses, je te balance des aigus plein les oreilles, et je refous le subwoofer à fond", amusante mais trop prévisible. En somme, une prestation classique et sans relief, qui confère à notre ami Bobby le titre de prince des voleurs, celui de roi des voleurs étant réservé pour l'artiste qui fera moins que le minimum syndical.