Petit moment hors du temps avec la SNCF
Un pressentiment ou la logique me pousse à éviter de prendre les derniers trains de la journée. Il suffirait d'un infime retard pour qu'une correspondance ne soit pas assurée et que l'on se retrouve sur le quai de la gare, seul.
C'est donc sans réfléchir un instant que j'ai pris le train de 22h08 à Lens, qui me mène à Hazebrouck à 22h52, pour prendre une correspondance qui part à 22h59 vers Saint Omer. 7 minutes pour changer de train, c'est largement suffisant. Sauf quand des travaux arrêtent le train au niveau d'Isbergues et obligent à prendre le bus jusque Hazebrouck.
Nous étions quatre dans le bus : le chauffeur, sa femme, le contrôleur SNCF et moi. Un grand bus (gratuit) rien que pour nous, en plein milieu de la soirée. Dommage qu'un bus n'aille pas aussi vite qu'un train, car je suis arrivé en gare d'Hazebrouck 8 minutes après que ma correspondance soit passée.
Me voilà donc contraint de prendre le taxi pour rejoindre les vertes prairies audomaroises. Taxi payé par la SNCF ? Seulement en partie : j'ai dû mettre 14 euros de ma poche sur les 44 euros qu'ont coûté la course. Mais cela m'a permis de découvrir un chauffeur marocain de 54 ans avec seulement 5 points sur le permis, d'écraser à ses côtés un gros lièvre et d'éviter de justesse un chat.