Août 2008

Ca a l'air classe : Kill Buljo

J'ai posté le nom de ce direct-to-video dans ma shoutbox hier après l'avoir découvert en parcourant le 20 Minutes, mais les quelques images disponibles sur Google ne rendent pas hommage à la pub papier française dont voici un scan.

Un ravissement pour l'oeil et l'esprit.

Les vacances, c'est fini !

Le mois d'août à Paris est un fantasme : la ville se vide soit disant de ses habitants. La rumeur dit vrai, et elle apporte avec elle un nouveau confort auquel on s'habitue trop vite : moins de monde dans les transports en commun, moins de monde dans les rues, moins de monde dans les magasins... Moins de monde partout en fait (exception faite des lieux touristiques). Mais ce matin, quand je vois sur le sol un exemplaire du fraîchement réédité 20 Minutes, je comprends que le cauchemar recommence. La capitale et l'ombre de son mois de septembre a rappelé les siens. Les mendiants jouent devant un public plus large, la vague noire des costumes et des tailleurs inonde la ville... Vivement mes vacances !

L'Afrique tente de me soutirer de l'argent

Station Boulogne - Pont de Saint Cloud. Terminus, tout le monde descend. L'africain d'une quarantaine d'années qui était assis en face de moi durant la quasi intégralité du trajet m'aborde, alors que la rame se vide : "Tu es étudiant ?". Je lui réponds que oui, que je suis dans le commerce. Il m'indique que lui aussi est étudiant dans le commerce et commence à détailler son parcours : école préparatoire prestigieuse, une école d'ingénieur puis son école de commerce actuelle, toujours en précisant l'adresse et l'année d'entrée. Je suis un peu surpris par cet étalage mais il souhaite discuter et me suit tandis que je continue ma route vers la sortie.

C'est alors qu'il aborde le sujet du CROUS, m'expliquant que cet organisme de bourse français sera le relais de la bourse d'étudiant qu'il a obtenu en Afrique. Malheureusement, il vient d'apprendre que l'organisme africain aura 5 semaines de retard dans les paiements, ce qui l'oblige à téléphoner à ses parents en Afrique pour leur demander de l'aide. A cela s'ajoute le départ en vacances de ses camarades de promotion, qui ne peuvent donc pas l'aider.

Je m'attends à ce qu'il me demande la permission d'utiliser mon téléphone mais non ! Il m'explique que pour joindre ses parents, il doit passer par la Poste centrale de Paris, poste qui le mettra en relation téléphonique via un standard, dont le temps d'attente est généralement long. Il dit se sentir rabaissé de devoir me demander de l'aide mais il n'a, selon lui, pas d'autre solution. Naïf mais généreux, je cherche à savoir de combien d'euros il a besoin. "Le temps d'attente consomme généralement 4 cartes téléphoniques, de 14,50 euros" me répond-il. Dire que j'ai failli lui donner cinq euros.

Laura Flessel les aura tous

Huitièmes de finale à l'épée. Je prends en cours le duel Laura Flessel / Weiping Zhong. La française vient de refaire son retard : 8-6 à la fin de la deuxième reprise. La troisième et dernière reprise se termine sur une égalité parfaite : 10-10. La mort subite prend le relais. Laura Flessel touche la première et croit remporter la rencontre, mais son adversaire conteste et fait directement appel à la vidéo. On voit soudain l'entraîneur français se diriger vert de rage dans les tribunes : en effet, un entraineur chinois est en train de discuter du ralenti avec les arbitres !

L'entraineur français prend un carton noir et est exclu. Trois minutes de grand n'importe quoi suivent, où les athlètes restent en piste sans savoir ce qui se passe du côté des juges. Et malgré une touche tout à fait valide, ils décident de remettre les scores à égalité (10 à 10, merci l'entraineur chinois) et le match est prolongé d'une minute. La chinoise touche la première, mais ce sera la seule fois pour elle. Laura Flessel, rageuse, la touche à trois reprises et remporte la rencontre 13-11. Un grand bravo à elle.

Ca a l'air bien : Versailles

Paris, aujourd'hui. Un enfant et sa jeune mère dorment dehors. Nina est sans emploi, ni attaches. Enzo a 5 ans. Leur errance les conduit à Versailles. Dans les bois, tout près du château, un homme vit dans une cabane, retranché de tout. Damien. Nina passe une nuit avec lui. Au petit matin, Nina laisse l'enfant et disparaît. À son réveil, Damien découvre Enzo, seul. Au fil des jours, des saisons, l'homme et l'enfant vont se découvrir, s'apprivoiser, s'attacher. Leur lien sera aussi fort que leur dénuement. Un jour pourtant il faudra quitter la cabane...

Un film qui doit sans doute faire réfléchir/dénoncer/être à pleurer. Avec Guillaume Depardieu, l'écorché vif, et un enfant qui plane.